C’était quasi foutu d’avance.

Par un tel petit matin de mi-novembre, blême et froid, sachant que mes meilleures chances de découvrir des dents de requins fossiles dans les « sables d’Oorderen » supposaient que ces derniers aient été au préalable copieusement arrosés par les pluies ou balayés par les vents avant mon passage, contempler ce terrain figé par le gel était du plus mauvais augure. Non seulement l’érosion d’ordinaire provoquée par ces deux éléments naturels n’avait probablement pas produit les effets de nettoyage escomptés. Mais aussi parce que les sédiments qui s’étalaient devant moi étaient recouverts d’une fine couche de givre. Elle masquait formes et couleurs, et rendrait d’autant plus difficile toute identification d’un fossile à leur surface. Pour peu que ce dernier daigne affleurer suffisamment pour y être repérable. Toutefois, m'étant levé extrêmement tôt le dimanche et ayant parcouru une bonne centaine de kilomètres depuis mon domicile, je ne pouvais décemment renoncer sans tenter ma chance. Simplement jeter l’éponge pour rentrer chez moi n’était pas du tout dans mes habitudes, et donc hors de question ! Abandonnant la voiture dans un discret petit bois, assez éloigné de mon objectif pour qu’elle n’attirât pas trop l’attention, je m'étais rendu sur cette vaste plaine qui était depuis plusieurs mois déjà la source de tous mes espoirs d’amateur. J’avais commencé à l’arpenter, méthodiquement mais avec une conviction très relative.

Jusqu’à ce que…

Quelque part dans le port d'Anvers ...

La suite à lire dans "carchaDOrias. A la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)

A la poursuite de la racine perdue

Simple question de priorités.

Certes, un collectionneur bien connu m’avait vanté les mérites d’une bourse de minéraux et fossiles qui devait se tenir le week-end dans la région flamande. Mais ce genre de manifestations de foules ne m'attirait que très modérément. À défaut pour moi d’acheter des pièces trouvées par d’autres, seules pouvaient m’intéresser l'ambiance et la perspective de me procurer du petit matériel. Mais quelques outils pour le dégagement de spécimens ou des présentoirs métalliques n’avaient pas de quoi justifier le trajet, alors même que je n'avais pas daigné me rendre à la foire annuelle organisée dans la capitale, trois mois plus tôt. J'avais donc pris le parti de faire une nouvelle tentative de sortie, quitte à risquer un gros refroidissement. Mais j’avais tout prévu : le pull polaire et le tee-shirt étalés devant le chauffage durant la nuit, le k-way séché et enroulé dans son conditionnement habituel, sans négliger les piles de réserve pour « Monsieur Fuji », mon appareil photo numérique. Tout ce dont j’avais besoin avait été soigneusement disposé, bien en évidence, à proximité des clefs de la voiture. Souvent d’ailleurs, mes expéditions ressemblaient à une véritable opération commando. C’était une mécanique bien huilée issue de l’expérience de plus d'une décennie de prospections dans le port d'Anvers. Fort de ces préparatifs, j’étais mentalement prêt à affronter n’importe quelle condition atmosphérique, pourvu qu’elle reste un cran en-dessous de l’ouragan, de la glaciation soudaine ou d’un second Déluge. Qui plus est, c’était le jour de la Saint-Nicolas, alors que je n’avais aucun doute sur le fait d'avoir été très sage !

Cela sentait la découverte de l'année…

La suite, dans "carchaDOrias. A la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)...

Carcharodon carcharias

Alignement de planètes favorable.
En cette journée de printemps, l’ambiance était tellement médiocre qu’il ne fallait pas compter sur moi pour lui attribuer un quelconque titre honorifique de « joli mois de mai ». Au contraire, le ciel matinal particulièrement terne était souvent masqué par une succession de lourds et rapides nuages blancs interdisant toute percée durable du soleil qui eût pu réchauffer l'atmosphère. Une fois encore, cela prouvait que ce genre de recherches nécessitait ce que d'aucuns appelleraient un certain « jusqu'au-boutisme ». D’autant que la probabilité de trouver ne fût-ce qu’une seule dent de requin fossile sur toute la journée demeurait extrêmement faible...
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Quality, not quantity

We have made quality of our habit. It’s not something that we just strive for – we live by this principle every day.