Toutes les pièces fossiles qui seront présentées sur ce site et apparaissent dans le livre "carchaDOrias. A la recherche des trésors de la Terre" font partie de la collection de l'auteur et ont été récoltées lors des prospections décrites. Elles proviennent exclusivement de terrains provisoirement inexploités lors des travaux d'extension du port d'Anvers et qui ont aujourd'hui disparu. Désormais totalement inaccessibles, leurs sédiments sont enfouis sous le béton et l'asphalte de gigantesques complexes industriels. Les développements, dénominations de fossiles et hypothèses avancées dans cet ouvrage encore à paraître ou sur le présent site le sont sous l'unique responsabilité de l'auteur et dans les limites de ses compétences d'amateur, dont l'unique but est de partager une expérience et son témoignage photographique.
Carcharodon hastalis (plicatilis ?), Pliocène supérieur, port d'Anvers, Belgique
Petit coup de pouce du Destin...
Exceptionnelle, cette dent de Carcharodon hastalis l’est à plus d’un titre. D’une part, parce qu’elle affiche une qualité de conservation quasiment parfaite. D’autre part, parce que sa découverte fut précisément ce déclic qui provoqua mon orientation privilégiée et à terme exclusive vers l’étage géologique du Pliocène supérieur. Pourtant, je profitais d’un long week-end pour séjourner en famille à la côte belge, dans un lieu de villégiature très éloigné du port d’Anvers. Mais bien que mes sites de prospection favoris aient été distants de quelque cent-vingt kilomètres, ce n’était pas suffisant pour que j’aie pu résister à l’envie d’y retourner au plus vite.
La suite à lire dans "carchaDOrias, à la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)
Carcharodon carcharias, grand requin blanc, Pliocène supérieur, Port d'Anvers, Belgique
Carcharodon carcharias
Quelques dents fossiles de requins blancs, sables d'Oorderen, Port d'Anvers, Belgique
Paleophoca nysti, Pliocène supérieur du port d'Anvers, "sables d'Oorderen", Belgique
Parmi les raisons fondamentales de mon choix, pour unique objectif de prospection, d’un étage géologique quantitativement aussi peu gratifiant que le Pliocène supérieur anversois, la qualité de préservation des pièces occupe une place prépondérante. Si les dents de requins constituent la source de tous les espoirs comme des plus intenses émotions lors de leur découverte, l’on ne rechignera jamais à prélever d’autres spécimens dignes d’intérêt. Et certaines trouvailles justifient bien quelques épreuves, fussent-elles la fatigue ou des conditions climatiques parfois dantesques. Toutefois, l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire m’impose de reconnaître que ce fut par un temps radieux, doux et ensoleillé, que j’allais un jour m’agenouiller devant un fossile jamais plus rencontré depuis. Ensemble rarissime, ce fragment de mandibule de phoque est encore orné de deux molaires. Mais puisqu’une telle expérience allait se dérouler quelques mois avant ma décision d’emporter systématiquement mon appareil photo numérique, je n’en dispose d’aucune image « in situ ». Ce qui n’enlève en rien l’intérêt de le présenter dans ce livre, tant il est aussi spectaculaire que bien conservé.
Extrait de "carchaDOrias, à la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)
Hexanchus gigas, Pliocène, Port d'Anvers, Belgique
Spécimen pathologique prélevé dans un mélange connu sous le nom de "couche rouge" dans le Pliocène anversois.
Faite d’une concentration d’échantillons d’origines et de natures extrêmement diverses, cette gangue de sable d’une couleur à dominante verdâtre mélangeait les galets noirs typiques du Pliocène inférieur à d’autres non contemporains, aplatis et plutôt rougeâtres. Ce qui en accentuait la particularité était de comporter des dents de requins d’une fraîcheur inégalée, au tranchant redoutable, associées à une grande variété de coquilles et de spécimens appartenant à des horizons géologiques fort éloignés l’un de l’autre. Délicats ossements d’oiseaux marins, otolithes de dauphins, dents remaniées du Miocène mais aussi de l’Eocène beaucoup plus ancien, multiples fragments de baleines dont des disques intervertébraux étonnamment complets et minuscules boucles de raie formaient, entre autres, une association de fossiles déroutante pour les chercheurs. A notre connaissance, ce niveau stratigraphique n’était pas répertorié dans la littérature scientifique. Mais s’il ne fallait citer qu’une seule autre caractéristique de cette couche pour le moins énigmatique, c’était une proportion inégalée de vestiges du requin Hexanchus gigas, dont de nombreux exemplaires allaient être exhumés.
Extrait de "carchaDOrias, à la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)
Carcharodon hastalis pathologique, Pliocène supérieur, sables d'Oorderen, port d'Anvers, Belgique
Récoltée à une époque où je n'avais pas encore pris le pli d'emporter mon appareil photo numérique lors de mes sorties de prospection, cette Carcharodon hastalis n'en mérite pas moins d'être mise en lumière. Car après avoir suscité une légère déception au moment de sa découverte, l’impression allait très vite se muer en intérêt majeur, tant l'aspect peu harmonieux de cette pièce était compensé par la caractéristique qui en était précisément à l'origine : une malformation l’affectant sur toute sa hauteur. Point de dent cassée ou mal fossilisée, mais l'exemple parfait du spécimen pathologique! Du vivant de l’animal, elle avait probablement été endommagée lors de sa croissance, lorsqu’elle était relativement molle car encore en cours de développement. Sans doute la mâchoire de ce requin a-t-elle subi une agression à cet endroit précis lors d’une manœuvre de prédation. La dent endommagée se sera alors développée en deux moignons distincts mais accolés l'un à l'autre, dont il ne nous est parvenu que la section aux plus grandes dimensions. Une telle pièce conserve dès lors toute sa valeur dans une collection, même s’il faut reconnaître qu’elle fait plutôt pâle figure aux côtés de la qualité phénoménale de l’autre spécimen présenté.
Extrait de "carchaDOrias, à la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)
Otodus angustidens, Miocène-Pliocène remanié, port d'Anvers, Belgique
Otodus megalodon, Miocène-Pliocène de Sint-Niklaas
Sur fond de disque intervertébral d'un grand cétacé de la même provenance, ces trois spécimens sont de rarissimes exemples des dents fossiles d'Otodus megalodon qui peuvent être prélevées dans les anciennes carrières de Sint-Niklaas en Flandre orientale. Pouvaient, devrait-on plutôt dire, tant ces anciennes argilières sont actuellement abandonnées et devenues totalement inaccessibles, ayant comme beaucoup d'autres été transformées en dépotoirs. Au grand dam des chercheurs...
Apparus sur Terre à l'époque du Dévonien, soit bien avant que les Dinosaures n’y règnent en maîtres, et dès lors « vieux » de plus de 350 millions d'années, les requins forment une très longue lignée animale. Mais n'explorant que le Pliocène et le Miocène anversois, des ères relativement récentes en termes géologiques (quelques millions d'années tout au plus), les amateurs de fossiles en rencontrent des espèces dont l'apparence extérieure ne devait sans doute pas être fondamentalement différente ce que nous connaissons aujourd'hui. Toutefois, ce sont précisément les dents qui témoignent le mieux de cette lente évolution, leurs représentants ayant laissé des traces aux morphologies extrêmement variables. Aussi des sites de fouilles ont-ils livré des spécimens totalement disparus dont certains sont considérés comme des ancêtres directs de ceux qui peuvent faire l'objet de prélèvements dans le port d'Anvers. Si des exemplaires dits « remaniés » y furent récoltés, typiques par leur noirceur et leur haut degré d’usure, d’autres en parfait état de conservation purent être prélevés en place, lors des très rares occasions où leurs gisements d'origine furent accessibles. Parmi ces hauts lieux de la Paléontologie figurent les noms d'argilières et de sablières abandonnées ou encore en activité, dans des localités célèbres dans le milieu des amateurs telles que Steendorp, Rumst, Sint-Niklaas, Balegem ou Oosterzele. De cette dernière sont issues ces deux magnifiques dents d’Otodus auriculatus, le lointain ancêtre du mythique megalodon.
Otodus auriculatus, Lutétien (Eocène), sablière de Oosterzele, Belgique
Extrait de "carchaDOrias, à la recherche des trésors de la Terre" (à paraître)
A identifier : Coprulus ?
Ou excréments fossiles. Une très récente étude publiée sur les célèbres sédiments marins de la Formation de Calvert (Etats-unis) permet de penser que cet amas pourrait correspondre à des boulettes de matière fécale, vraisemblablement accumulées par des organismes invertébrés, tels les annélides (vers)
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